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Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale

Vient de paraître aux PUF, élaboré sous la direction de Patrick Savidan, le Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, auquel j'ai collaboré pour deux entrées, dont voici le texte intégral : « Alain Testart » et « Communisme primitif ». Le livre est un imposant recueil de 1700 pages, et contient manifestement de très nombreuses références et des points de vue divers.
Ayant à peine eu le temps de le feuilleter, je n'ai certainement pas les moyens (et ne les aurai sans doute jamais) d'en avoir une appréciation d'ensemble. Je reste néanmoins perplexe devant l'entrée « Marxisme » (rédigée par un auteur que je ne connais pas). Celle-ci réussit en effet tout à la fois à ne pas souffler mot de la perspective d'une société communiste, non plus que du rôle historique de la classe travailleuse dans son instauration, à prêter à Marx une définition boiteuse de l'exploitation, et enfin à enliser la discussion dans un marais dont elle ne sort que pour échouer sur une bibliographie où, au milieu d'une interminable litanie de dissertations de philosophes universitaires, Marx n'est mentionné que pour le seul livre I du Capital, tandis qu'Engels, Lénine ou Trotsky sont totalement ignorés. C'est alors qu'on se souvient du proverbe selon lequel argumenter contre un philosophe, c'est un peu comme se battre avec un cochon dans la boue : au bout de quelques minutes, on se rend compte que le cochon, lui, il aime ça.

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