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Des Aborigènes à Florence !

J'ai tout récemment eu le grand plaisir de découvrir Florence et ses merveilles de la Renaissance. Et, au milieu des splendeurs architecturales, artistiques ou scientifiques – le musée Galilée, par exemple, vaut vraiment le détour – je n'ai pu m'empêcher d'aller jeter un œil à un surprenant musée anthropologique. La richesse des collections n'a d'égal que le caractère suranné de la muséographie - des vitrines antiques éclairées de néons blafards, classées par zone géographique et sans le moindre commencement d'explication ou de mise en contexte. C'est malheureusement le lot commun des musées, y compris de ceux qui bénéficient de moyens matériels plus généreux ; comme me l'avait expliqué un jour quelqu'un qui avait conçu de tels lieux : « un musée, ce n'est pas fait pour apprendre, c'est fait pour montrer ». Avec de tels prémisses, comment s'étonner ensuite du résultat ?
Toujours est-il que la visite m'a permis de découvrir le plus bel ensemble d'armes australiennes que j'aie jamais vu autrement qu'en photographie. Et si, étant donné les conditions, l'appareil photographique est mis à rude épreuve, on distingue tout de même quelques pièces étonnantes, à commencer par un superbe gourdin-épée du Queensland qui, comme on s'en doute, ne servait guère à chasser le kangourou...

Deux superbes gourdins-épées Des propulseurs, et en haut, des boucliers anti-sagaies
Une massue (détail) Massues. Les clous sont évidemment un ajout
post-colonisation, mais le même objectif
était auparavant atteint avec d'autres matériaux.
Le gourdin courbé, dit leangle,
redoutable pour contourner la défense d'un bouclier
Des bouclier épais, contre les massues

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