Pages

Travail, salaire, profit : le mardi 15 octobre sur ARTE

Comme une vingtaine d'autres universitaires, j'ai participé à l'enregistrement de la série d'émissions que Gérard Mordillat et Bertrand Rothé ont réalisé sur l'économie capitaliste. Une série de quatre épisodes sera diffusée le mardi 15 octobre sur ARTE (« travail », « emploi », « salaire », « marché »), deux épisodes supplémentaires (« capital » et « profit ») étant disponibles sur le site de la chaîne.
À vrai dire, je n'ai aucune idée du résultat final, et pas davantage de la qualité, réelle ou supposée, de mes propres interventions. Le format même de l'exercice m'imposait, de même qu'aux autres collègues, de répondre à diverses questions durant deux ou trois heures sans avoir la possibilité, comme c'est le cas à l'écrit, de vérifier que je m'étais correctement exprimé, que j'avais bien dit ce que j'avais l'intention de dire ou même, tout simplement, que je l'avais dit de manière claire et percutante, et de reprendre l'affaire si nécessaire. Et sur ces deux ou trois heures, combien de minutes, et lesquelles, vont survivre au montage et être finalement utilisées ? (un bref calcul montre qu'une heure d'émission divisée par 21, c'est en moyenne trois minutes par intervenant. Soit au total, toutes émissions confondues, douze minutes par tête de pipe – moitié plus si l'on compte les deux épisodes supplémentaires qui seront diffusées exclusivement sur le net).
Un petit détail du dossier de presse appelle une précision : lorsque Gérard Mordillat évoque l'unanimité censée caractériser les intervenants quant à leur opposition à la mondialisation, je dois préciser qu'en ce qui me concerne, c'est au mieux un raccourci. Si je combats quelque chose dans la mondialisation capitaliste, c'est uniquement le capitalisme et nullement en soi, la mondialisation. Je reste fidèle sur ce point (comme sur bien d'autres !) à la position de Marx, qui l'exprimait par exemple sans ambages dès les premiers paragraphes du Manifeste du Parti communiste. L'internationalisation de l'économie, fût-elle réalisée sous le fouet barbare du profit, a représenté un progrès pour l'humanité ; elle constitue le socle sur lequel pourra s'édifier une véritable société planétaire, apte à régler les problèmes qui se posent à elle sans être paralysée par les rivalités nationales.
J'en profite pour signaler qu'une avant-première aura lieu lundi 23 septembre, à 19h30, au Collège de France. On y projettera le premier épisode, qui sera suivi d'un débat avec les réalisateurs. J'irai y assister d'un œil curieux et si, parmi mes lectrices et lecteurs, certains sont intéressés, qu'ils m'écrivent pour bénéficier d'une invitation (obligatoire).
Pour en savoir plus :

Aucun commentaire