tag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post6811103424669393365..comments2024-03-28T23:12:08.410+01:00Comments on La Hutte des Classes: Réponse sur les origines de la division sexuelle du travailChristophe Darmangeathttp://www.blogger.com/profile/08757088447937100550noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-80363560474733965622014-01-15T22:20:37.801+01:002014-01-15T22:20:37.801+01:00Bonsoir Tony
Pour commencer, je reste assez songe...Bonsoir Tony<br /><br />Pour commencer, je reste assez songeur sur le fait que votre commentaire parle de moi à la troisième personne. Vous pouvez me parler normalement, je ne suis pas encore mort.<br /><br />Ensuite, sur le fond, je ne peux répondre qu'en essayant de donner une forme plus claire à l'argument que j'opposais à Christian. <br /><br />1) on ne sait pas dater l'origine de la domination masculine. Mais on peut être certain que, contrairement à ce qu'on pouvait penser au XIXe siècle, elle remonte au moins aux sociétés de chasseurs-cueilleurs nomades du paléolithique supérieur – ce qui ne veut pas dire qu'elle était présente dans toutes ces sociétés.<br /><br />2) la domination masculine est indissociable de certaines modalités la division sexuelle du travail.<br /><br />3) ces modalités étant universelles dans les sociétés concernées (et au-delà), tandis que la domination masculine ne l'est pas, ou beaucoup moins nettement, on est en droit de penser que c'est fondamentalement la division sexuelle du travail qui explique la domination masculine et non l'inverse.<br /><br />4) on se retrouve donc à devoir expliquer l'origine de la division sexuelle du travail.... ce qui se heurte en l'état actuel des choses à notre ignorance presque absolue sur le sujet.<br /><br />Tous les matérialistes seront d'accord pour dire que les idéologies ne tombent pas du ciel, et que celle dite « du sang », qui organise la division sexuelle du travail, est fondamentalement un produit de la réalité sociale — et non l'inverse. Mon argument est que si cette idéologie existe partout, même là où la domination masculine est absente ou très faible, on ne peut expliquer celle-ci par celle-là. Dit autrement : la division sexuelle du travail a nécessairement secrété une idéologie qui la justifiait et, dans une certaine mesure, l'organisait. Et elle a aussi secrété, dans un certain nombre de cas (la majorité, sans doute), la domination masculine.<br /><br />Inverser le lien de causalité, expliquer, ainsi que le suggère Christian et, si j'ai bien compris, vous-même, l'idéologie du sang par la domination masculine impose d'expliquer de surcroît pourquoi cette idéologie s'est maintenue là où la domination masculine avait disparu. Bref, il me semble que d'une part cette explication n'explique rien de plus qu la mienne, et que d'autre part; elle pose un problème supplémentaire.<br /><br />Bien cordialement<br /><br />PS : en ce qui concerne le combat judiciaire des féministes allemandes, j'ai tendance à être d'accord avec vous sur le fait qu'il s'agit d'un hors-sujet.Christophe Darmangeathttps://www.blogger.com/profile/08757088447937100550noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-41010806582192754262014-01-15T15:18:22.394+01:002014-01-15T15:18:22.394+01:00Sur le 1) quand Christophe D. écrit "on n'...Sur le 1) quand Christophe D. écrit "on n'a aujourd'hui pas la moindre idée de l'époque où le phénomène est apparu.", c'est bien de la division sexuelle du travail qu'il parle et non de la domination masculine. Isn't it ?<br /><br />Sur le 2) Christophe D. m'a enseigné quelque part (http://cdarmangeat.blogspot.de/2013/08/a-propos-des-selknam-de-la-terre-de-feu.html?showComment=1376402255447#c8561575302786728822) que "être marxiste (matérialiste), ce n'est pas vouloir à toute force relier chaque croyance, chaque rite, chaque "calembredaine religieuse" (toujours Engels) à une nécessité sociale". Que l''idéologie du sang et la division sociale du travail ne soient pas systématiquement reliés à la domination masculine ne me trouble donc pas. Et ne m'empêche pas de penser que l'Idéologie du sang et la division sexuelle du travail sont LES conditions sociales typiques où la domination masculine s'est épanoui. Christophe D. pose la question "à quelle nécessité sociale est censée correspondre aujourd'hui la communion des catholiques ?". Que l'idéologie du sang et la division sexuelle du travail ne soient pas reliées systématiquement à la domination masculine, c'est peut-être que ces systèmes ont perduré au-delà des aléas de cette domination, indépendamment du fait que l'évolution de ces sociétés ait connu des périodes de domination masculine plus ou moins prononcées. Et donc, en tenant compte du fait que "l'idéologie du sang et la division sexuelle du travail sont une dimension universelle des sociétés de chasseurs-cueilleurs alors que la domination masculine ne l'est pas", ma logique n'en serait pas fâchée d'expliquer les premières par la dernière.<br /><br />Une anecdote hors sujet : dans la société capitaliste, où les choses dominent les hommes et où la violence de l'État règle les conflits, il y a une quantité importante d'hommes qui tuent leur compagne à la manière de Bertrand Canta, en usant de leur force physique, beaucoup plus que de femmes qui tuent leur compagnon. Mais une femme, qui, consciente de son infériorité au niveau de la force physique, décide de tuer son compagnon en l'empoisonnant sera jugé plus sévèrement car elle aura prémédité son geste. On peut donc dire que les femmes sont moins nombreuses à assassiner leur compagnon mais que quand elles le font à leur manière, elle sont jugées plus sévèrement. En Allemagne, des juristes féministes ont entrepris de combattre cet état de fait. Cela a-t-il un rapport avec la question posée ?<br />Comme Darmangeat remercie les gens qui lui envoient de bons commentaires, je m'excuse de la qualité du mien.Tonynoreply@blogger.com