tag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post5011315885185338547..comments2024-03-28T23:12:08.410+01:00Comments on La Hutte des Classes: Note de lecture : Avant l'Histoire (Alain Testart)Christophe Darmangeathttp://www.blogger.com/profile/08757088447937100550noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-15971908855119743882013-01-25T17:24:21.944+01:002013-01-25T17:24:21.944+01:00Bonjour Cemaire
Votre commentaire fouillé appelan...Bonjour Cemaire<br /><br />Votre commentaire fouillé appelant une réponse qui ne l'est pas moins, celle-ci se trouve <a href="http://cdarmangeat.blogspot.fr/2013/01/reponse-un-commentaire-sur-avant.html" rel="nofollow">dans un nouveau billet</a>.<br /><br />Bien à vousChristophe Darmangeathttps://www.blogger.com/profile/08757088447937100550noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-67378765594224212902013-01-23T01:30:01.377+01:002013-01-23T01:30:01.377+01:00Il en va de même pour l’art paléolithique et l’art...Il en va de même pour l’art paléolithique et l’art aborigène australien : ce n’est pas parce que ce dernier met en scène des êtres humains alors que le premier est essentiellement animalier que les deux religions et visions du monde qu’ils restituent « diffèrent profondément » et que « leur caractère commun, et leur commune origine sociale, ne paraissent donc pas du tout aussi évidents ». Dès lors, souligner que « l'art pariétal australien diffère profondément, au moins sur certains plans, de l'art pariétal paléolithique - ne serait-ce que parce qu'il met en scène des êtres humains » ne peut être invoqué pour douter de « leur caractère commun, et leur commune origine sociale » car, avec cet argument, il faudrait en conclure que les arts romans, gothiques et baroques relèvent de religions et de visions différentes du monde.<br /><br />En réalité, il est erroné de supposer qu’une religion s’exprime de façon univoque par un art qui en serait la seule et unique traduction. En conséquence, identifier des différences entre deux arts n’implique aucunement l’absence de caractères communs ou d’origine sociale commune comme vous le suggérez.<br /><br />Concluons : si une même religion peut s’exprimer au travers de modes et de styles artistiques distincts, voire parfois opposés, on ne peut alors arguer d’une différence dans leur art pour affirmer qu’elle relève de deux religions et de visions du monde dissemblables ! <br /><br />NB : argument accessoire – vous qui devez bien connaître les travaux d’Alain Testart et savoir que c’est un spécialiste des aborigènes australiens, pensez-vous qu’il ignore une telle différence entre l’art de ces derniers et celui du paléolithique supérieur ? S’il n’accorde guère d’importance à cette différence, ne pensez-vous pas plutôt que cette dernière n’est pas pertinente à ses yeux que pour écarter tout rapprochement entre la vision du monde des aborigènes australiens et celle des sociétés du paléolithique supérieure ?<br /><br />Pour votre information - si vous ne le savez déjà, Alain Testart avait effectué ce rapprochement dans son livre sur le Communisme primitif. Là, il l’avait fait en comparant la nature et le niveau atteint par les forces productives des chasseurs cueilleurs des types subactuels A et B et ceux du paléolithique supérieur. Autrement dit, à un type et stade donné des forces productives (les seules armes de jet pour faire simple) correspond un type social – le type A (les aborigènes australiens par exemple) – et à un autre (l’arc et les flèches) correspond un autre type social – le type B (les San par exemple). Or, les forces productives des sociétés du paléolithique supérieur (les seules armes de jet) correspondent quasi exactement à celles des aborigènes australiens.<br /><br />Ceci devrait pleinement vous satisfaire, vous qui cherchez justement à établir ce genre de correspondance entre la nature et les niveaux atteints par les forces productives et des types de structures sociales correspondantes ! Aujourd’hui, Alain Testart vient renforcer cette analyse déjà ancienne. Que vous faut-il de plus ? sauf autres arguments relatifs aux rapports sociaux (et aux rapports sociaux de production en particulier) qui viendraient contredire cette correspondance - mais que vous ne développez guère !<br /><br />Cemaire.<br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-76518936685821972932013-01-23T01:28:52.693+01:002013-01-23T01:28:52.693+01:00Bonjour. Comme je rejoins largement le compte-rend...Bonjour. Comme je rejoins largement le compte-rendu que vous faites de ce livre, je me limiterai à quelques réflexions concernant votre doute sur l’inférence opérée par Alain Testart entre les structures sociales des aborigènes australiens et celles des sociétés du paléolithique supérieur.<br /><br />En effet, dans votre recension, vous soulignez que « Testart mène une analyse serrée de l'art pariétal paléolithique, en tentant de montrer que ses caractères dérivent de la vision du monde propre au type "A" [de chasseurs cueilleurs]. Mais la démonstration est effectuée sans aucune référence à l'art des populations subactuelles de chasseurs-cueilleurs ». Or, dites-vous « je suis néanmoins certain que l'art pariétal australien diffère profondément, au moins sur certains plans, de l'art pariétal paléolithique - ne serait-ce que parce qu'il met en scène des êtres humains. Leur caractère commun, et leur commune origine sociale, ne paraissent donc pas du tout aussi évidents que l’affirme A. Testart ». Ceci vous incline alors à émettre des doutes sur le rapprochement avancé par Testart entre les structures sociales des aborigènes australiens et celles des sociétés du paléolithique supérieur. C’est pourquoi, vous suggérez que : « Pour être complète, et emporter éventuellement l'adhésion, la démonstration aurait dû inclure deux volets supplémentaires, qui auraient mis en évidence d'une part comment l'art aborigène australien peut être rapproché de l'art pariétal paléolithique, d'autre part comment tous deux peuvent être opposés à l'art des chasseurs-cueilleurs "B" ».<br /><br />Assurément, l’art préhistorique n’est pas comparable aux arts des peuples subactuels d’Océanie, d’Afrique et d’Amérique et Alain Testart ne l’ignore pas. Mais cette profonde différence constitue-t-elle un argument qui entacherait la démonstration de ce dernier et interdirait d’y adhérer pleinement comme vous le pensez ? Ensuite, la validité de cette démonstration dépendrait-elle de la mise « en évidence d'une part comment l'art aborigène australien peut être rapproché de l'art pariétal paléolithique, d'autre part comment tous deux peuvent être opposés à l'art des chasseurs-cueilleurs "B" » ?<br /><br />Prenons l’exemple des arts romans, gothiques et baroques. Assurément, ils sont très différents : à la surabondance gothique - où l’or et le marbre y dégoulinent - s’oppose le caractère dépouillé de l’art roman. Nous ne sommes plus dans l’austère maison du Seigneur mais dans la magnificence de son palais. Il en va de même pour l’iconographie : l’art roman se caractérise par l’absence de crucifixion, de descente de croix, le peu d’importance de la Vierge, la présence du tétramorphe, etc. alors que ces éléments abondent par la suite. De même, si la souffrance humaine et celle du Christ sont abondamment représentées dans l’art gothique et baroque, elles sont absentes de l’art roman. Les différences sont donc très grandes et, pourtant, ces trois arts expriment une même religion, une même vision du monde (à quelques détails près). En effet, si l’on suivait votre raisonnement, il faudrait conclure qu’il existerait dans le Gothique et le Baroque un culte d’une sorte de déesse-mère (Marie) qui ferait totalement défaut dans le Roman !<br /><br />(à suivre…) <br /><br />Anonymousnoreply@blogger.com