tag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post173775276666333360..comments2024-03-28T23:12:08.410+01:00Comments on La Hutte des Classes: Un échange entre Jürg Helbling et Bruno BoulestinChristophe Darmangeathttp://www.blogger.com/profile/08757088447937100550noreply@blogger.comBlogger8125tag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-25291211720265752202023-01-08T18:03:44.688+01:002023-01-08T18:03:44.688+01:00Toutes mes excuses à Bruno Boulestin.Toutes mes excuses à Bruno Boulestin.jaques Simonnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-29984519016989059882023-01-08T17:01:31.928+01:002023-01-08T17:01:31.928+01:00Je réponds juste sur le dernier point. Je comprend...Je réponds juste sur le dernier point. Je comprends que la forme de mes réponses puisse laisser penser à une légère agressivité de ma part envers Jürg. Mais, et j’insiste, ce n’est évidemment pas du tout le cas, et je ne voudrais pas que quiconque se méprenne sur ce point. En réalité, cet échange n’était pas destiné à être publié sur ce blog : il était entre Jürg et moi, Christophe étant en copie. Ce n’est qu’a posteriori que Christophe nous a demandé si nous étions d’accord pour le rendre public, de sorte que tout le monde puisse en profiter. Nous avons donné notre aval, mais il est resté en l’état. Or, entre nous nous n’avons pas pour habitude de débattre à fleuret moucheté : le consensus mou ce n’est pas notre truc ! Et ça vaut dans les deux sens. Mais ce ne sont en aucun cas des attaques ad hominem, et, bien au contraire, nous nous respectons.BBhttps://www.blogger.com/profile/01049565060117963629noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-43730789644229159102023-01-08T16:59:46.644+01:002023-01-08T16:59:46.644+01:00(.../...)
Une fois cela posé, une bonne partie de...(.../...)<br /><br />Une fois cela posé, une bonne partie de la confusion vient, à mon avis, d’un raccourci qui est souvent fait en économie entre ressource naturelle est ressource économique. Si l’on s’en tient à ce qui vient d’être dit, le pétrole en sous-sol est une ressource naturelle, mais il est aussi une ressource économique potentielle (je souligne « potentielle »), puisqu’il est susceptible de devenir un bien. Mais il ne deviendra une ressource économique effective que lorsqu’il sera exploité. Du coup, le conflit visant à s’emparer du gisement, économique ou pas ? Ma réponse (discutable et qui, je n’en doute pas, sera discutée) est la suivante : s’il s’agit de s’emparer du gisement pour l’exploiter, le but est économique et le conflit peut être qualifié d’économique ; mais s’il s’agit de s’emparer du territoire qui contient le gisement pour une autre raison, sans intention d’exploiter ce dernier, eh bien le conflit n’est pas économique ; sa qualification (politique ou autre) dépend de cette autre raison.<br /><br />Maintenant, le point fondamental dans tout ça, c’est que la valeur économique d’une ressource découle de son utilisation, non de la ressource elle-même. Ou, formulé comme dans l’article de 2020 où je citais Boude et Chaboud (1995) : l’écosystème en lui-même n’est pas une richesse, il ne constitue que sa condition d’existence, et un élément de l’écosystème n’en devient une que dans des contextes sociaux bien déterminés. Or, si l’on en revient aux chasseurs-cueilleurs du monde I de Testart (les « simples » des Anglo-Saxons), le contexte social fait que les ressources naturelles ne peuvent pas devenir une richesse et qu’un conflit ne peut pas être économique par nature. Cela se conçoit peut-être mieux en disant que ces chasseurs-cueilleurs peuvent être dépendants de leur territoire pour leur sécurité alimentaire, mais pas économiquement, car leur territoire n’est pas source de biens économiques. Cela renvoie à la différence entre ce qui est utile et ce qui est de valeur.<br /><br />Pour terminer, une autre lecture pour ceux qui voudraient approfondir ces questions complexes ; un document des Nations Unies sur les conflits liés à la terre et aux ressources naturelles : https://www.un.org/fr/land-natural-resources-conflict/pdf/publications/land-conflict.pdf. Ça ne parle évidemment que des contextes contemporains, mais on y constate tout de même qu’il y a de nombreuses raisons aux conflits territoriaux, et pas seulement économiques, et c’est très intéressant.BBhttps://www.blogger.com/profile/01049565060117963629noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-39219548887804811642023-01-08T16:59:06.332+01:002023-01-08T16:59:06.332+01:00C’est une bonne remarque, et elle montre que le su...C’est une bonne remarque, et elle montre que le sujet n’est ni simple ni définitivement clos. Les comparaisons avec le monde présent sont difficiles, parce que nous baignons dans un système et que nous avons du mal à penser autrement que par rapport à ce système. Et je crois d’ailleurs que c’est de là que vient une grande partie des difficultés. En passant, la remarque peut s’étendre à l’anthropologie sociale dans son ensemble : quel que soit le domaine considéré, nous avons du mal à penser les sociétés qui sont très différentes de la nôtre ; ça s’appelle l’ethnocentrisme. Cela n’enlève rien à l’intérêt de la question à propos du gisement de pétrole, à laquelle il faut malgré tout trouver une réponse.<br /><br />Le concept de « ressource naturelle » n’est simple ni économiquement ni juridiquement. Si vous voulez avoir une idée sur la question, je vous renvoie à cet article à propos de l’eau des cours d’eau internationaux, qui donne un aperçu de l’étendue du problème : https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_2012_num_58_1_4687. Ce que j’ai essayé de dire, dans mes commentaires et dans le papier de 2020 (mais je ne sais pas si j’y suis bien arrivé et si j’ai été très clair), c’est que, déjà, une ressource naturelle n’est pas une richesse. C’est l’avis à la fois d’un certain nombre d’économistes et de juristes. Pour reprendre un passage de l’article susmentionné (p. 410) « Pour qu’une res dans son état naturel devienne un bien, une certaine intervention humaine est requise ». Et plus loin (même p.) en parlant de l’eau : « L’eau ne devient donc un bien que lorsqu’elle est extraite de son état naturel et entre dans le commerce en tant que bien marchand ». Dit autrement, la valeur économique d’une ressource naturelle découle de son utilisation et non de la ressource elle-même. En droit international moderne, ça vaut aussi pour le pétrole. Donc, premier point, lorsque l’on s’empare d’un territoire dont le sous-sol possède un gisement de pétrole non exploité, techniquement on s’empare d’un territoire qui possède la ressource naturelle pétrole et non le bien pétrole.<br /><br />(.../...)BBhttps://www.blogger.com/profile/01049565060117963629noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-41831138628221897092023-01-08T13:44:17.488+01:002023-01-08T13:44:17.488+01:00Si je comprends bien, les "droits sur les fem...Si je comprends bien, les "droits sur les femmes" constituent un important (sinon le principal) motif de conflit entre groupes. La rivalité entre hommes pourrait en être un autre (peut-être lié, adultère, jalousie,etc). Je me demande si la tension induite d'une part par les règles matrimoniales en vigueur (pas forcément les mêmes dans les deux groupes d'échange) et d'autre part par les désirs (sexuels,amoureux...) réprimés ou occultés par ces règles ne pourraient pas être un facteur sous-jacent de la violence (comme ils peuvent l'être dans diverses sociétés actuelles)? On retrouve par là cette vieille opposition nature/culture (qu'à mon avis résoudre par " la culture participe de la nature de l' homme" ne dit pas grand chose du processus) qui enflammait les débats il y a quelques décennies.<br /> Je ne prétends pas pointer qqchose de nouveau, mais vu les remous actuels sur les places respectives du féminin , du masculin et de tout ce qui peut exister entre ou à coté de ces deux pôles, on peut se poser la question.Et bien sûr, voilà la répartition sexuelle des rôles(ou du travail) qui revient...<br /> J'ai suivi avec un très grand intérêt tous les échanges avec Jürg Helbling .Je me demande juste si les réponses de B.B. ne sont pas un tout petit peu agressives...Même si je les trouve pertinentes.jacques Simonnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-70329042337305575372023-01-08T10:32:40.219+01:002023-01-08T10:32:40.219+01:00Je n'ai peut-être pas tout compris, mais je tr...Je n'ai peut-être pas tout compris, mais je trouve bizarre de dire qu'un conflit visant à s'emparer d'une ressource naturelle ne serait pas de nature économique sous prétexte qu'une ressource n'est pas une richesse.<br /><br />Si je transpose dans le monde présent, un conflit visant à s'emparer d'un gisement de pétrole ne serait économique que si le gisement est déjà exploité (avec des machines et des stocks dont on pourrait s'emparer), sinon ce serait... autre chose (quoi ?).<br />Antoinenoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-4505940701147151052023-01-08T10:01:15.965+01:002023-01-08T10:01:15.965+01:00Il ne sera pas dit qu'une conjugaison défailla...Il ne sera pas dit qu'une conjugaison défaillante soit venue ternir l'éclat de ta pensée. C'est corrigé ! Christophe Darmangeathttps://www.blogger.com/profile/08757088447937100550noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-76767840678237407862023-01-08T09:51:22.254+01:002023-01-08T09:51:22.254+01:00Horreur glauque, il y a une faute monstrueuse ! Tr...Horreur glauque, il y a une faute monstrueuse ! Troisième § avant la fin, dernière phrase du 1., "étaient" et non pas "été"... Si tu peux corriger, pour les courageux qui arriveraient jusque là...BBhttps://www.blogger.com/profile/01049565060117963629noreply@blogger.com