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« Justice et guerre en Australie aborigène » : la version française est annoncée !

C'est avec une très grande joie que je vais retrouver la joyeuse équipe de Smolny – celle-là même qui, il y a une douzaine d'années, avait tenté le pari osé de publier mon premier ouvrage – pour l'édition française de mon dernier opuscule en date, prévue pour le mois de mai prochain.
Je dois bien l'avouer : avant d'en arriver là, j'avais frappé à la porte de quelques maisons parisiennes ayant pignon sur rue. Toutes m'ont éconduit avec le même argument : nonobstant sa qualité scientifique, le texte n'était pas assez commercial, et les critères de rentabilité imposent aujourd'hui de n'imprimer que ce qui se vendra bien.
Je ne peux toutefois résister au plaisir un peu masochiste de décerner une mention spéciale à celle qui, après m'avoir fort aimablement reçu et hésité quelques semaines, a finalement décliné ma proposition en ajoutant à l'argument pécuniaire le reproche que mon travail tirerait trop hâtivement des conclusions générales d'un cas particulier. Comme quoi, on peut être l'un des plus illustres éditeurs en sciences sociales du pays et savoir beaucoup mieux compter que lire – mais est-ce là vraiment une grande découverte ?
Je ne peux également omettre cette autre maison au nom prestigieux qui, après une entrevue apparemment enthousiaste et un accord de principe, a conservé presque un an le manuscrit par devers elle sans me donner aucune nouvelle malgré mes relances de plus en plus pressantes, et qui n'a daigné se manifester à nouveau, pas plus gênée que cela, qu'après que j'ai pris l'initiative de mettre un terme à la mascarade.
Bref, tout cela est un (petit) mal pour un bien : dans un processus d'édition, le sérieux et la convivialité sont des éléments essentiels. Et je sais d'expérience qu'avec l'équipe de Smolny, de ce point de vue, je ne peux rien espérer de mieux. Rendez-vous donc mi-mai pour la parution, à un prix de 16 euros, beaucoup plus raisonnable que le tarif prohibitif pratiqué par Lexington Books. Par-dessus le marché, le livre comportera plusieurs pages en couleurs afin de rendre hommage aux cartes et aux illustrations, et il s'ouvrira par une préface flatteuse que mon collègue Jean-Paul Demoule m'a fait l'amitié de rédiger. Que demande le peuple ?

7 commentaires:

  1. Vous n'avez donc aucune pitié pour nous autres souffrant d'un tsundoku aigu !

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    1. Aucune. Ce qui nous rappelle le célèbre dialogue du masochiste et du sadique :
      « Fais-moi mal !
      — Non. »

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  2. bravo, c'était sans doute le meilleur choix camarade ;)

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    1. En fait, si on regarde bien, c'est plutôt eux qui m'ont choisi ! ;-)

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