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Une conférence-débat au « Repaire » de Marseille

Organisée par Dany Bruet comme chaque deuxième jeudi de chaque mois, dans le café L'équitable, à Marseille, autour de ma Conversation sur la naissance des inégalités, et qui m'a donné le plaisir d'échanger durant deux heures avec la salle.

Soirée filmée et aussitôt mise en ligne par La télé du plateau, dont le réalisateur a très agréablement incrusté dans son film les diapos projetées durant l'exposé. Merci à lui ainsi qu'à tous les organisateurs.


3 commentaires:

  1. Mouais, les anarcho-primitivistes ne sont pas tous New Age... ^^

    Je ne suis pas d'accord avec toi sur l'absence de médicaments. Peut-être que je manque de connaissances directement tirées de l'ethnographie, mais je crois bien avoir lu à de multiples reprises que les "primitifs" ont une connaissance très poussée de la flore et de la faune, notamment dans le premier chapitre de La pensée sauvage de L-V. Et qu'ils ont une certaine connaissance empirique de leurs usages médicinaux, acquises au fur et à mesure des millénaires. Je vais me documenter à ce sujet, peut-être que je me fais une illusion, tu en sais plus que moi.
    De plus, pour comparer la santé entre plusieurs sociétés, il faut considérer l'ensemble des facteurs, biologiques et psychologiques. Je ne dis pas que tu ne le fais pas, mais je tiens à souligner ce point. A l'automne, je continuera mon analyse systématique sur ce plan, pour le moment j'ai bien la très forte impression qu'un individu est en moyenne en bien meilleure santé en vivant "naturellement" que dans la civilisation, même notre modernité. C'est me^me difficile de parler d'impression avec tous les arguments dont je dispose déjà, que je te présenterai, si ça t'intéresse, une fois cette partie de mon livre finie. Donc pas avant le printemps prochain au moins j'estime.

    "La vie était dure" : j'expérimente régulièrement la vie "sauvage". C'est impossible de jour au lendemain de passer de la quasi absence d'efforts physiques, du lit bien moelleux, de la chaleur intérieure constante, de la bonne nourriture ; aux efforts de la chasse et du bucheronnage, au duvet sur un lit d'herbes, à la fraîcheur du matin, du soir et de l'hiver et aux simples viandes chassées accompagnées de salades, soupes, et autres préparations à base de plantes. C'est impossible de se désintoxiquer du confort moderne du jour au lendemain. Au début on se dit qu'on y arrivera jamais, que cette vie est terrible et qu'on est pas fait pour ça. Mais, par ma propre expérience et celles d'autres, comme Kim Pasche, Lynx Vilden, Theodore Kascynski "Unabomber", on y arrive très bien progressivement. C'est une question d'apprentissage. Alors oui, les Européens, surtout depuis les années 60s, pètent un câble rapidement sans habituation préalable ; il faut bien prendre en compte ce point pour comprendre notre intolérance première à ce mode de vie.
    Pour l'acclimatation au froid, c'est pareil, c'est une question d'habitude, malgré l'évidence que les Inuits ont des gênes très probablement sélectionnés par leur milieu extrême : http://wiki.davidmanise.com/index.php/Acclimatation_au_froid

    Et au fur et à mesure des jours, semaines, mois et années dans la "nature sauvage", on devient très rapidement drogués... Attention je ne parle pas de la vie "sauvage" de manière absolue, pour tous les peuples de cueilleurs-chasseurs ; mais celle choisie par des individus "civilisés" attirés par ce mode de vie pour échapper à cette modernité, et vivant seuls ou à plusieurs sans les inconvénients des sociétés primitives "millénaires", entre inégalités économiques, sexuelles, guerres, esclavage, etc.. parce qu'animés par des idéaux d'égalité, de liberté et de paix hérités de leurs idéologies.

    Enfin, je ne suis pas fermé à la discussion, tes arguments m'intéressent.

    A+

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  2. Salut,
    J'actualise mon intervention. Déjà pour dire que je me réoriente dans un cursus pluridisciplinaire en sciences humaines, qui me permettra dans un futur plus ou moins lointain d'approfondir à temps plein mon analyse comparative de la santé et ses facteurs sociétaux.

    Ensuite je corrige cette phrase " j'ai bien la très forte impression qu'un individu est en moyenne en bien meilleure santé en vivant "naturellement" que dans la civilisation, même notre modernité" . Je la tempère en disant être indécis sur cette question, car d'une part de par mes lectures et discussions mon avis a quelque peu changé ; d'autre part elle demande de mobiliser de nombreuses disciplines et des années de travail pour arriver à une réponse exhaustive et profonde, ce que je n'ai encore vu personne faire. Je n'ai lu que des analyses superficielles, partielles ou se basant sur des théories dépassées.

    A+

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  3. Patrice Andrieu17 janvier, 2015 07:59

    Hello
    Dernière actualisation : après une comparaison rapide, le progrès technique améliore considérablement la santé, physique et mentale.
    Une sacrée blague ce primitivisme en définitive.
    A la semaine prochaine.

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